Je sais pas ce que je recherche au juste dans la vie. En fait je sais pas ce qu'il faut y chercher. Je crois juste que c'est trop élusif pour que je l'atteigne. En ce moment même je ressens un effroi brûlant sur ce que je suis et ce que je fais. Parfois je perds le sens des choses, je ne vois plus l'intérêt de jouer à ce petit jeu qu'est la vie, je pourrais aussi facilement aller me broyer contre un 33 tonnes sur l'autoroute.
Heureusement c'est de plus en plus rare, mais c'est latent. J'ai eu de l'effroi, là, à anticiper les conséquences de mes actions alors que je ne suis même pas certain de l'avoir faite cette grosse connerie. J'ai horreur de cette incertitude. Mais alors, si ça a bien eu lieu, j'ai aussi peur de ne pas être compris, d'être capté sur une fréquence différente, celle du paraître, alors que c'est pourtant l'une des premières fois de ma vie où j'ose la sincérité.
Mais ma sincérité n'intéresse pas forcément les gens. Je n'ai juste pas pu m'empêcher de le faire, j'ai eu un relent de bonne foi. Quelle parasite cette bonne foi. Elle montre aux gens que je ne suis pas aussi lisse que je voudrais le faire croire, que parfois aussi, je suis au bas du rail de la montagne russe.
On se trompe tous, nous, les névrosés urbains du troisième millénaire. Ca ne sert à rien de chercher l'approbation des gens. D'abord parce-qu'ils ne l'accordent jamais, au premier faux pas on est éjectés sur le bas côté, et deuxièmement parce-que les rares fois où l'on arrive à l'arracher on se rend compte qu'en fait ça n'arrange rien.
On finit frustrés et toxicos, à attendre de plus en plus nerveusement l'éventuel prochain fix.
Mais non, ne cherchez pas, ça n'arrange vraiment rien.
Pourtant c'est plus fort que moi, je n'arrive pas à m'en sortir et en plus je m'y prends très mal. Mais je le vois autour de moi, je sais que la majorité des gens souffrent du même mal. Enfin quand je dis les gens, je parle toujours de notre échantillon de population étudié : le jeune adulte urbain névrosé du troisième millénaire.
Hier j'ai remis mon amour propre dans les mains d'une autre personne. Je me suis mis en danger pour rien. Je peux pas continuer avec des postures de ce genre. Je dois arriver à m'en foutre.
C'est pas gagné.
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1 comment:
Mais il faut se mettre en danger, sinon, on serait tout aussi bien mort...
(et c'est moi qui dit ça, couarde pétrifiée, gha.)
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