Sunday, February 18, 2007

CHAOS A.D.

Je sais pas ce que je recherche au juste dans la vie. En fait je sais pas ce qu'il faut y chercher. Je crois juste que c'est trop élusif pour que je l'atteigne. En ce moment même je ressens un effroi brûlant sur ce que je suis et ce que je fais. Parfois je perds le sens des choses, je ne vois plus l'intérêt de jouer à ce petit jeu qu'est la vie, je pourrais aussi facilement aller me broyer contre un 33 tonnes sur l'autoroute.

Heureusement c'est de plus en plus rare, mais c'est latent. J'ai eu de l'effroi, là, à anticiper les conséquences de mes actions alors que je ne suis même pas certain de l'avoir faite cette grosse connerie. J'ai horreur de cette incertitude. Mais alors, si ça a bien eu lieu, j'ai aussi peur de ne pas être compris, d'être capté sur une fréquence différente, celle du paraître, alors que c'est pourtant l'une des premières fois de ma vie où j'ose la sincérité.

Mais ma sincérité n'intéresse pas forcément les gens. Je n'ai juste pas pu m'empêcher de le faire, j'ai eu un relent de bonne foi. Quelle parasite cette bonne foi. Elle montre aux gens que je ne suis pas aussi lisse que je voudrais le faire croire, que parfois aussi, je suis au bas du rail de la montagne russe.

On se trompe tous, nous, les névrosés urbains du troisième millénaire. Ca ne sert à rien de chercher l'approbation des gens. D'abord parce-qu'ils ne l'accordent jamais, au premier faux pas on est éjectés sur le bas côté, et deuxièmement parce-que les rares fois où l'on arrive à l'arracher on se rend compte qu'en fait ça n'arrange rien.
On finit frustrés et toxicos, à attendre de plus en plus nerveusement l'éventuel prochain fix.

Mais non, ne cherchez pas, ça n'arrange vraiment rien.

Pourtant c'est plus fort que moi, je n'arrive pas à m'en sortir et en plus je m'y prends très mal. Mais je le vois autour de moi, je sais que la majorité des gens souffrent du même mal. Enfin quand je dis les gens, je parle toujours de notre échantillon de population étudié : le jeune adulte urbain névrosé du troisième millénaire.

Hier j'ai remis mon amour propre dans les mains d'une autre personne. Je me suis mis en danger pour rien. Je peux pas continuer avec des postures de ce genre. Je dois arriver à m'en foutre.

C'est pas gagné.

Thursday, February 08, 2007

La gamine et le junkie

Ouais j'ai envie d'écrire, mais je préfère ne rien dire comme je me connais je suis capable d'en perdre l'envie. Je suis comme une petite gamine trop belle pour qu'on lui refuse quoi que ce soit. Je fais des caprices, j'ai énormément envie d'un truc le lundi, et je m'en fiche comme de ma première pipe le lendemain. Alors on verra.

Ca m'énèrve cette manière que j'ai de vouloir parler des choses avant de les avoir faites, tellement je sais que quand je l'aurai fait ce sera bien, j'ai envie que les gens s'intéressent, m'aiment en fait. Et puis ensuite je passe à une autre addiction.

Je suis un serial-junkie.

Est-ce que j'ai envie de faire de l'écriture ma vie ? J'en connais qui sont tellement plus fait pour ça que moi... j'ai pas le temps, parfois l'envie, souvent pas la patience. Tu me diras c'est toujours mieux que les putains de jobs vomissifs que j'aligne en ce moment.

C'est plus intéressant de faire rimer contrescarpe et métacarpe que de sourire bêtement toute la journée. Faudrait peut-être que je me réveille. DRING. Non.

Filez-moi une piqûre de coke, d'extas, je sais pas quoi, un truc pour me faire réagir... non toujours pas, encéphalogramme plat. Comme d'habitude. Y a des jours où on a l'impression de pas avancer. Je crois que ça devient un problème quand tous les jours sont comme ça. J'ai une quinte entre les mains. Et moi je change trois cartes. C'est tout moi ça.
L'esprit de contradiction.