Tuesday, January 30, 2007

Voilà... c'est...

Bon j'ai donc un peu fait le ménage et stoppé mon précédent 2ème blog (mais n'ai pas pu le détruire, merci blogger.com tout bancal -- vous pouvez toujours le consulter même si ça ne sert à rien).
Bon comme on dit un blog de perdu, un blog de perdu. Mais c'est comme le phoenix, un nouveau blog est né des cendres de l'ancien! Et il est mieux je vous l'assure madame.

Bon je vous l'accorde, il est encore assez peu fourni pour le moment mais bon c'est une question de jeunesse ça, il ne va aller (je l'espère) qu'en s'améliorant. C'est une direction tout à fait nouvelle que je prends avec ce blog, et c'est cool.

J'aime bien bouger, changer, évoluer. J'apprends pleins de choses dans le processus. On pourrait croire que c'est un blog sur la mode à première vue mais c'est en fait une impression trompeuse, simplement dictée par l'actualité du moment. J'en veux faire un blog généraliste dans la culture, où je parle aussi bien de mode que de cinéma, de musique, de littérature ou d'art contemporain (et encore d'autres choses même! que sais-je).

J'ai créé un zoli logo, une ambiance fraîche et acoustique, laissons le futur nous montrer dans quelle direction cela nous amènera. Je suis optimiste.

[EDIT] je me rends compte que je n'ai même pas mis de lien vers le nouveau blog. C'est ici : purple mode! [/EDIT]

Sunday, January 28, 2007

Remaniement thistériel

Ok donc je vais virer le blog d'à côté (pour diverses raisons obscures que je ne vais pas exposer ici), et le remplacer par un blog dont l'idée me taraude depuis un certain temps.

On verra ce que ça donne, peut-être l'un des deux souffrira de l'existence de l'autre, l'avenir seul me le dira.

Je viens donc de rappatrier certains posts ici car ce blog-ci redevient mon blog normal et non plus dédié seulement à un éventuel prochain bouquin. Ca me reviendra en temps voulu mais je mets ce projet entre parenthèses pour l'instant (non pas par manque de motivation mais par souci de travail en amont).

Bisous

14 Avril

L'écriture de mon bouquin me fait me poser beaucoup de questions. Il y a de bons éléments dans ce que j'ai écrit mais je ne trouve pas ça brillant non plus.

J'ai lu le blog de Chloé Delaume sur son site et me suis beaucoup remis en question. Je suis loin d'avoir ce que l'on peut considérer une culture littéraire, et pour moi jusqu'ici mon bouquin c'était surtout un moyen de sortir tout ce que j'ai dans le ventre, crier au monde que j'existe.

Je n'ai pas vraiment pensé au style d'écriture et à ma sincérité artistique, partant du fait que dès le départ pour moi, écrire un bouquin c'est de toute façon respectable. Elle m'a fait comprendre que non, qu'il y a de la mauvaise littérature, du bas de gamme et qu'il se pouvait que ce que je fais en soit.

Je fais de l'autofiction dans un style actuel, c'est à dire lâcher les mots bruts, style assez clair et direct. Je suis capable de jouer avec le style et les mots mais je n'avais pas l'intention de le faire ici.

Je me rends compte aussi que mes paragraphes partent un peu dans tous les sens, j'ai tellement de choses à dire que tout vient en vrac (classique pour une première oeuvre -- dans quelque domaine que ce soit) et n'est pas épuré par les années d'expérience de l'écrivain aguérri.

Je fais aussi un complexe sur le vocabulaire. Bien-sûr j'en ai, et certainement j'en utilise plus que la majorité des gens mais quand je vois certains mots employés par Chloé Delaume, qui n'est pas beaucoup plus âgée que moi, j'en palis d'ignorance. Alors oui, je me remets en question et je me demande si j'ai, non plus la discipline pour écrire un livre, ça je le crois, mais la légitimité.

Alors vous me direz, vu le nombre de livres et la diversité des auteurs, je suis certainement plus légitime que certains. Oui mais quelque art dans lequel je prends la responsabilité de m'exprimer, je tiens vraiment à le respecter. Pas forcément faire un travail ouvertement marginal et élitiste, ce que je soupçonne Chloé de faire (même si elle s'en défend), mais éviter autant que faire se peut la médiocrité. Je n'ai personnellement pas d'animosité particulière envers le "système" commercial, médiatique ; quelque artiste que ce soit, même le plus underground, se doit de vendre son art à un moment ou à un autre.

Et pour être franc je crois tout à fait avoir la trempe pour faire ce genre de roman qui a beaucoup de succès en ce moment, écrits par de beaux jeunes bobos en autofiction justement, pour décrire une réalité décadente ou faire de la provocation gratuite. Comme le résume si bien Chloé : "Je ferai partie des écrivains branchés le jour où mes bouquins raconteront comment j'ai vomis mon whisky-coca après une ligne de coke dans les toilettes des Bains Douches."
Mais est-ce vraiment ce que je désire faire ? Je ne crois pas non.

Déjà je n'ai pas cette vie là, et j'ai surtout besoin de sincérité dans ma fiction. Je ne veux pas surfer sur la vague et être le prochain sur la longue liste des écrivains branchés. Je m'en fiche. Je voudrais que les gens ressentent et soient touchés au plus profond par ce que je veux transmettre dans mon livre. Je veux que ce soit une expérience plutôt qu'un passe-temps.

Et pour finir, je ne suis pas d'accord avec Chloé sur un point : pour moi depuis le départ et pour tous les arts, le fond est le plus important. Je reconnais avoir négligé de prendre la forme assez au sérieux et je vais m'y atteler. Mais le fond est indéniablement et irréversiblement le plus important dans toute oeuvre d'art, d'après moi.

Dans tes rêves

Course effrenée de taureaux blancs gigantesques, furieux, affolés, sérrés commes des sardines dans ce long couloir à carreaux blancs de labo, qui se marchent dessus stressés qu'ils sont, se donnant des coups de cornes aiguisées et le sang d'éclabousser ce décor immaculé. Impression de vitesse, d'empressement, de fuite en avant... une sorte de rollerball animal.

Et nous qui faisons la "course" en sautant de l'un à l'autre sur leurs dos énormes en essayant d'éviter les coups de cornes léthaux. Ciel dégagé. Il faut que je la gagne cette course. Je suis premier, suffit de finir ce virage en descente. Je vois william à la corde qui prend le meilleur. Mon meilleur ami, pas très grave. Je suis surtout content d'arriver au but en un seul morceau. Je vais terminer deuxième sur huit ou dix ? Je ne m'en souviens plus. Je me souviens de cette sensation de non-équilibre, de proximité de la chute dramatique, pour finir dans l'obscurité piétiné par ces monstres colossaux. Tout ça en une poignée de secondes.
Le sang volait, goût de caillot sur la langue.

La course est finie, la ligne jaune passée nous sautons des taureaux pour retrouver la terre ferme, le danger est passé, je me fiche du sort des poursuivants. Je suis sincèrement content pour William.
Je recrache ce morceau de chair que j'ai dans la bouche, il se met à gigoter et grimper les carreaux blancs vernis du mur, horreur.

Ceci n'est que la fin du rêve mais je ne me souviens que de ce moment là. La course avait été longue auparavant, c'est tout. Ca s'est passé il y a quelques nuits mais il me hante toujours ce rêve. J'aimerais comprendre sa signification, les indications que mon subconscient a voulu me transmettre avec ces symboles.

Pourquoi les taureaux ? Pourquoi le danger si omniprésent ? l'impression de marcher sur des oeufs ? Pourquoi la course (je crois que je me sentais poursuivi) ? Pourquoi n'arrive-je que deuxième ? Qu'est-ce que Will vient faire là ? Et ce bout de sang qui prend vie...

Je devrais pouvoir y trouver une logique, des images pour décrypter le tout, c'est dans ce paragraphe que j'explique la signification profonde du rêve mais la vérité est que je n'en ai aucune espèce d'idée.
La société est une compétition ? peut-être. Mais je n'ai jamais été en position de compétition avec Will. Je n'ai aucun lien de près ou de loin avec des bovins ni n'en ai vu récemment, ce doit être une métaphore. Le caillot m'échappe totalement pour sa part. Le décorum, carreaux de labo et ciel bleu, les giclées de sang... non vraiment je ne vois pas.