Ma plume écrit les lettres d'amour sincères et enflammées que je ne lui enverrai jamais, mon corps répète les scènes d'amour surréelles que nous ne jouerons jamais.
Mes narines hument les embruns de sa peau lorsque mes yeux ne trouvent pas encore l'azur des siens. Ma gorge goûte le flot de ses sueurs lorsque ma paume cherche encore les courbes de son corps.
Faut-il qu'elle demeure un fantasme... Faut-il que notre idylle demeure romanesque... Faut-il que notre amour demeure lettre morte.
C'est ainsi. Le grain du papier humecté de parfum noircit au bruit des craquements de bois de cheminée. En cendres... la lettre est morte, à l'instant. Je ne veux plus le savoir car elle ne l'a jamais voulu. Notre amour est mort-né, notre frontière est bornée.
Je voulais m'enfuir de l'évidence.
L'évidence de son rire, l'évidence de sa faucette, l'évidence de son cil, l'évidence de ses lobules, l'évidence de son aine , l'évidence de son aisselle, l'évidence de son petit orteil, l'évidence de son genou, tout chou.
Mais les lettres sont faites pour mourir. Et les miennes étouffent un dernier soupir en nourrissant la flamme de la cheminée, tout en éteignant ma propre. Car ma flamme avait la flemme et n'était pas très propre. Elle vivait de nos péchés, qui sont tombés à l'eau : une flamme dans l'eau, on aura tout vu.
Demain, d'autres lettres remplaceront celle-ci, l'encre pourpre de mes divagations assombrira à nouveau ces pages blanches de possibilités. Alors à demain ma douce, n'oublie jamais, après la mort, c'est la renaissance.
Mes narines hument les embruns de sa peau lorsque mes yeux ne trouvent pas encore l'azur des siens. Ma gorge goûte le flot de ses sueurs lorsque ma paume cherche encore les courbes de son corps.
Faut-il qu'elle demeure un fantasme... Faut-il que notre idylle demeure romanesque... Faut-il que notre amour demeure lettre morte.
C'est ainsi. Le grain du papier humecté de parfum noircit au bruit des craquements de bois de cheminée. En cendres... la lettre est morte, à l'instant. Je ne veux plus le savoir car elle ne l'a jamais voulu. Notre amour est mort-né, notre frontière est bornée.
Je voulais m'enfuir de l'évidence.
L'évidence de son rire, l'évidence de sa faucette, l'évidence de son cil, l'évidence de ses lobules, l'évidence de son aine , l'évidence de son aisselle, l'évidence de son petit orteil, l'évidence de son genou, tout chou.
Mais les lettres sont faites pour mourir. Et les miennes étouffent un dernier soupir en nourrissant la flamme de la cheminée, tout en éteignant ma propre. Car ma flamme avait la flemme et n'était pas très propre. Elle vivait de nos péchés, qui sont tombés à l'eau : une flamme dans l'eau, on aura tout vu.
Demain, d'autres lettres remplaceront celle-ci, l'encre pourpre de mes divagations assombrira à nouveau ces pages blanches de possibilités. Alors à demain ma douce, n'oublie jamais, après la mort, c'est la renaissance.